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Comment calculer la taxe foncière d'un terrain constructible ?

La taxe foncière est un impôt local obligatoire pour tout propriétaire de terrain constructible. Ce guide explique comment elle est calculée, en mettant en lumière les nuances spécifiques aux terrains constructibles et en explorant les implications de la réforme de 2015 qui a introduit une majoration de la valeur locative dans certaines conditions.

Comprendre la base d'imposition

La taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) s'applique aux terrains constructibles. La base d'imposition de cette taxe est déterminée principalement par la valeur cadastrale du terrain, qui est une estimation de la valeur locative du terrain. Cette valeur est calculée par l'administration fiscale française et prend en compte plusieurs facteurs tels que la localisation du terrain, sa superficie et son potentiel de construction.

Base d'imposition et valeur locative

La valeur locative cadastrale est au cœur du calcul de la taxe foncière. Elle représente une estimation de la valeur locative théorique du terrain, calculée par les services fiscaux. Pour les terrains constructibles, cette valeur peut être influencée par des facteurs comme l'emplacement, la superficie et la classification du terrain dans les documents d'urbanisme. La valeur cadastrale est réévaluée périodiquement par les services fiscaux pour s'assurer qu'elle reflète les conditions du marché immobilier local.

Pour les terrains constructibles, cette valeur peut varier significativement, notamment en cas de changements dans les plans d'urbanisme ou si le terrain obtient un permis de construire qui augmente son potentiel d'utilisation.

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2015, la valeur locative des terrains constructibles situés dans certaines zones peut être majorée. Cette majoration, applicable sur 80 % de la valeur locative, est un levier utilisé par les communes pour encourager la mise en marché des terrains inutilisés ou pour augmenter les recettes fiscales locales.

Majoration de la valeur locative

La majoration de la valeur locative est une spécificité importante à prendre en compte pour les propriétaires de terrains constructibles. Elle s'applique aux terrains déjà classés dans la catégorie fiscale des terrains à bâtir ainsi qu'aux terrains constructibles dans les zones à urbaniser.

Le conseil municipal peut choisir de majorer la valeur locative d'un montant forfaitaire compris entre 0 et 3 euros par mètre carré. La superficie prise en compte pour cette majoration est réduite de 200 m², bien que cette réduction puisse être supprimée par délibération de la commune ou de l'EPCI compétent.

Exemple : Un terrain de 1 500 m² avec une valeur locative cadastrale brute de 12,20 euros par mètre carré pourrait voir sa valeur locative majorée de 0,30 euro par mètre carré sur 1 300 m² (après déduction des 200 m²). La base d'imposition majorée serait alors calculée à 321,76 euros, représentant 80 % de la nouvelle valeur locative augmentée.

Calcul de la taxe foncière

La taxe foncière est calculée en multipliant la base nette imposable par les taux fixés par les différentes collectivités territoriales (commune, département). Ces taux peuvent varier significativement d'une commune à l'autre.

Exemple de calcul

Prenons l'exemple d'un terrain constructible situé dans la commune de X, avec une valeur cadastrale de 10 000 euros. Supposons que le taux de revalorisation annuel soit de 1,2 % et que le taux d'imposition local soit de 25 %.

  • Valeur cadastrale initiale : 10 000 euros
  • Après revalorisation (10 000 x 1,012) : 10 120 euros
  • Base nette imposable (après abattements éventuels) : 10 120 euros
  • Taxe foncière (10 120 x 25 %) : 2 530 euros

Exonérations et dégrèvements

Il existe diverses exonérations et dégrèvements spécifiques aux propriétés non bâties, comme les dégrèvements pour jeunes agriculteurs ou en cas de catastrophes naturelles. Ces allègements fiscaux peuvent réduire significativement la charge fiscale des propriétaires éligibles.

Calculer la taxe foncière d'un terrain constructible requiert une compréhension approfondie de plusieurs paramètres, y compris les règles locales spécifiques, les majorations applicables, et les potentiels dégrèvements. Les propriétaires doivent rester informés des changements législatifs et réglementaires qui peuvent affecter leur imposition, et envisager une consultation professionnelle pour optimiser leur situation fiscale.

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